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Découvrez les portraits de Débora, Aure, Ana María, Pauline, Gilsie, Marie, Claire et Marina !

Débora - TP Conducteur de travaux du bâtiment et du génie civil - 27 ans

1/ Votre côté créatif vous a menée jusqu’à cette formation. Votre sentiment aujourd’hui ? Une succession de remises en question et me voici au sein des Compagnons à finaliser un parcours qui me correspond pleinement. Après des études de commerce et une première vie professionnelle dans ce secteur d’activité, j’ai réalisé que je n’étais pas forcément comblée. Depuis un long moment je regardais de loin les formations qui avaient trait au design d’espace. Et j’ai osé passer le cap. Un BTS en vue de m’orienter vers la conception de décors de cinéma, puis de nouvelles interrogations. Et après une introspection poussée, de longues recherches et plusieurs stages, il est apparu évident et presque naturel que mon tempérament collait à la profession de conducteur de travaux. J’apprécie manager, exercer des responsabilités et distribuer les rôles !


2/ Comment vivez-vous le rythme de l’alternance justement ?

Parfaitement bien car je suis rompue à l’exercice. La cadence est soutenue mais c’est ce qui me grise. Je jongle toutes les trois semaines entre les cours au centre de formation et l’entreprise Artisans-Réno, mais ne coupe jamais le lien avec le milieu professionnel. En effet, je sais compter sur mon binôme pour prendre le relai de mes dossiers lorsque je m’absente de l’entreprise, mais inconcevable pour moi de ne pas me mettre à jour des évolutions et du suivi. Telle est ma volonté. Alors oui c’est chronophage, mais je suis heureuse de vivre cela. Me voici en alternance depuis deux ans maintenant, à ma place et ravie de m’être engagée dans cette voie.

3/ Une femme dans le BTP, est-ce une évidence de nos jours ?

C’est un vrai sujet. Au centre de formation et au sein de mon entreprise, en toute franchise, aucune difficulté, c’est acquis et ça ne fait l’objet d’aucun questionnement. Mais je me suis déjà heurtée à la réticence d’autres artisans : femme et néophyte, cela devait les perturber ! Peu importe, je ne suis nullement déstabilisée, mon enthousiasme est plus fort. Si j’avais à conseiller d’autres femmes qui souhaiteraient se diriger dans ce secteur d’activité, je leur dirais d’oser. Avoir du cran, ne pas hésiter à s’imposer et prendre des responsabilités. Dans cet univers, la femme est un vecteur de rigueur et d’efficience, capable de bousculer le fonctionnement traditionnel pour aller vers du mieux. C’est ce que je vis et j’en suis fière.


Aure - CAP Peintre applicateur de revêtements, 1ère année - 15 ans

1/ Qui es-tu Aure ? On veut tout savoir ! Une jeune femme de 15 ans qui pratique le volley-ball, est adepte de cinéma et aime par-dessus tout être entourée d’amis ! Et animée d’un rêve initial peu commun, celui de devenir un jour assistante en architecture. En classe de 3ème – il n’y a donc pas si longtemps que cela – j’ai effectué un stage d’observation en DAO, dessin assisté par ordinateur. La révélation ! Inspirée et convaincue que c’était la voie que je devais emprunter, j’ai cherché une formation diplômante, mais je me suis heurtée à une contrainte, mon âge. Dès lors, accompagnée et conseillée, j’ai opté pour ce CAP Peintre applicateur de revêtements, une bonne première approche avant de me diriger vers l'univers de l'architecture. Et je ne le regrette pas !


2/ Qu’est ce qui te séduit dans cette formation ?

Elle est manuelle donc concrète. J’avais besoin d’apprendre sous cette forme-ci. C’est ce qui m’attirait, et me convient le mieux d’ailleurs car le parcours général ne me correspondait pas. Un de ses principaux avantages est qu’elle permet – via les périodes en entreprise - d’approcher tous corps d’état tels que la peinture bien entendu, mais aussi la maçonnerie, le carrelage ou encore la charpente. Ainsi, le rythme de l’alternance répond parfaitement à mes attentes. Allant même jusqu’à chambouler mes aspirations initiales car je découvre chaque jour de nouvelles facettes des métiers du BTP, toutes inspirantes ! Je suis enthousiaste et convaincue que je ferai ma place, portée et encouragée par une famille qui a saisi et accepté très tôt mon envie d’intégrer un parcours professionnel.

3/ 15 ans à peine et autant de motivation, as-tu conscience de dénoter ?

J’ai surtout conscience qu’être une fille de cet âge dans le secteur du BTP ce n’est pas commun ! Cela surprend souvent mais je le vis très bien. Au sein de la formation et dans mon entreprise, ce n’est même pas une question. Ce serait davantage sur les chantiers, au contact des clients, surpris de me voir exécuter des tâches sur lesquelles ils imagineraient un homme…mais les temps changent et j’y contribue ! Ne jamais céder aux jugements des autres, faire envers et contre tout ce que l’on aime, avec conviction et passion. Si je devais passer un message d’ailleurs, ce serait celui-ci…


Ana María - BP Charpentier Bois 1ème année - 31 ans

1/ Les Compagnons et vous, c’est une longue histoire… Une histoire qui dure, et qui est arrivée à la suite d’un parcours jalonné lui-même de nombreuses étapes. J’ai eu plusieurs vies avant celle-ci ! Je suis mexicaine de naissance et venue en France à 18 ans, pour apprendre la langue et tenter de mieux me connaître aussi. Après un bref passage par les Beaux-Arts j’ai intégré l’ENSA à Toulouse. L’art dans sa généralité me séduit, mais j’ai besoin de concret. Aussi, logiquement, de plus en plus attirée par le manuel, j’ai intégré un CAP Charpentier Bois en alternance. Pour être honnête, c’était une condition nécessaire à mon apprentissage car je subvenais seule à mes besoins. La vie de chantier a débuté, et voilà cinq ans que j’avance et affine mes connaissances au sein du centre de formation. J’ai quitté un cadre confortable dans mon pays avec l’intention de me confronter à une réalité, de donner du sens à ma vie. L’organisation des Compagnons et l’étude de la charpente m’ont apporté cela.


2/ Avez-vous déjà douté de votre légitimité en tant que femme dans ce secteur d’activité ?

Sincèrement oui. Charpentière est un métier rude à la base. J’ai longtemps cru que pour faire mes preuves, dépasser les « a priori » et être acceptée, je devais élever le niveau, être au maximum de mes possibilités, jusqu’à malmener mon corps. Ce qui m’a conduite à stopper momentanément ma formation en décembre 2018 après un accident. Une blessure au dos m’a alors fait douter de mes capacités physiques, me laissant penser que peut-être je n’étais pas à ma place. Comme on me l’avait fait remarquer par le passé, en raison de ma petite taille et de ma peur du vide…mais je suis pugnace et me suis défiée de reprendre. Mon leitmotiv ? Si j’y parviens c’est uniquement pour moi, et dès lors je serai capable de tout faire dans ma vie.

3/ Et demain ?

Je suis désormais plus forte et armée, je ne suis plus impressionnée, j’ai conjuré mes craintes. Fière de mon parcours, d’avoir pu révéler pleinement mon potentiel et d’être alignée sur deux valeurs qui m’importent : la rigueur et la dignité. Si je me projette, ce serait déjà l’obtention d’une mention complémentaire en zinguerie, pour me diriger vers la rénovation de maisons à qui je redonnerais une seconde vie…comme une seconde chance. Mais ce qui m’importe également, c’est d’ouvrir la voie au changement dans ce domaine d’activité. Je rêve qu’il se féminise davantage, et que la sororité soit la règle !


Pauline - TP Menuisier de fabrication bois et dérivés - 36 ans

1/ Vous finalisez un parcours de formation en passant par la case Compagnons, pourquoi ?

Parce qu’arriver sur un segment du marché du travail – la menuiserie - nouveau pour moi, implique que je sois la meilleure possible…qui plus est en étant une femme, là où peut-être on ne m’attend pas forcément dans la société actuelle. Après une première vie professionnelle en tant que libraire, j’avais envie de changement, à l’image d’une reconversion réussie que mon conjoint avait lui-même initiée. Je suis intimement convaincue que ne pas être en souffrance au travail est une chance, même si c’est totalement vertigineux de recommencer à zéro ! Surtout dans un métier artisanal, sans bases préalables. Aussi, j’ai d’abord passé un CAP d’Ebéniste, puis intégré le Théâtre du Capitole à Toulouse pour faire de la menuiserie de décor. J’ai alors rapidement saisi l’impérieuse nécessité de compléter cette formation si j’ambitionnais d’aller plus loin et bénéficier de débouchés professionnels plus larges. Une fois obtenu, ce titre professionnel viendra donc conclure un parcours dont je suis vraiment fière.


2/ Justement, où en est-on de la mixité dans la filière menuiserie ?

Honnêtement on sent que ça frémit, mais le milieu n’est pas encore totalement prêt, je m’y suis confrontée lors de missions précédentes. De manière générale, des évolutions sont nécessaires. Cela étant dit, je vis une situation au Centre de Formation qui va plutôt dans le bon sens. Sur seize apprenants nous sommes trois femmes, toutes en reconversion. Nous avons voulu et espéré ce qui nous arrive. Et aucun préjugé de la part de nos camarades hommes, bien au contraire. Ils sont plutôt très prévenants, même si nous leur faisons remarquer, non sans humour, qu’avec les outils d’aujourd’hui la différence de force physique n’est plus un sujet ! En réalité les synergies prennent, naturellement. C’est une réelle satisfaction.

3/ Un tournant plutôt réussi ?

Totalement. Je savoure chaque jour ma chance d’avoir pu bénéficier de dispositifs de reconversion, tant sur le plan financier que sur celui des formations proposées. Je vis une expérience fantastique, aucun regret ne m’a jamais effleurée. Si je devais encourager d’autres femmes à franchir ce cap je leur dirais sans hésitation de passer outre les préjugés, les idées préconçues, et qu’armées de motivation, elles parviendront à faire des prouesses…et être pleinement elles-mêmes. Quant à moi, je n’ai pas encore expérimenté toutes les facettes de la menuiserie, et je compte bien aller jeter un œil du côté de l’agencement muséographique !


Gilsie - BTS Systèmes Constructifs Bois et Habitat - 25 ans

1/ Pourquoi avoir choisi cette filière de formation ?

Elle est la suite logique et souhaitée du baccalauréat professionnel que j’ai décroché l’an passé, spécialisé en Productique Bâtiments et Matériaux. Avec une idée bien précise en tête je dois avouer. Mes racines sont au Gabon et je me sens très concernée par la vie et l’économie du pays. Là-bas, la filière bois a un avenir tracé car les ressources sont abondantes. Seulement, rien ne se passe vraiment, on constate un manque de stratégie autour de l’exploitation de ce matériau. Et la main d’œuvre qualifiée dans ce domaine est rare. Une fois diplômée, je rêve de monter un business entre la France et le Gabon sur le traitement du bois, pour qu’il soit exploitable, devienne plus accessible économiquement, et serve à l’amélioration de l’habitat des Gabonais par exemple. Le bois est écologique et malléable, il me fascine autant qu’il m’inspire ; de cela je veux faire quelque chose de pertinent.


2/ Votre projection et votre détermination sont impressionnantes. Avez-vous déjà été freinée car vous étiez une femme dans un secteur plutôt masculin (dans les faits) ?

Je suis la seule femme au sein de ma formation et ça ne me perturbe absolument pas. Au contraire, je suis très soutenue et motivée par les apprenants hommes, on est tous solidaires. D’ailleurs, en débutant le BTS, je n’ai pas été surprise d’être en – grande -minorité, car consciente que cette filière est encore appréhendée comme masculine. Ce qui me freine en revanche au moment où je vous parle, c’est que je suis encore en recherche d’une entreprise pour mon alternance. L’idéal serait un bureau d’études indépendant ou au sein d’une société experte en charpentes. Si jamais…

3/ Si vous deviez vous adresser à celles qui feront la prochaine rentrée…

Quand on veut on peut, alors osez ! Je les encourage de tout cœur car c’est un domaine passionnant et accessible. Oui, les calculs ou la conception sont complexes, oui il faut un peu de tempérament (c’est mon cas !), mais une fois familiarisé(e), c’est vraiment du plaisir. Le plaisir d’un travail abouti, et la satisfaction du résultat obtenu. Il faut arrêter de penser que ce sont des métiers d’hommes. Car justement, le regard de la femme contribue à faire évoluer le secteur, sur le volet créatif notamment.


Marie - Bac Professionnel Technicien d'Études du Bâtiment Option Assistant d'Architecte - 23 ans

1/ Pourquoi avoir opté pour cette formation ?

Plus jeune, je n’ai pas eu d’autre choix que d’entrer rapidement dans la vie active, ce qui m’a menée à exercer en tant qu’auxiliaire de vie, un tout autre domaine. Puis « mon » temps est venu et j’ai enfin pu me diriger vers le secteur qui me passionnait, l’architecture. Un peu comme si j’avais l’opportunité de me reprendre en main et de devenir actrice de mon avenir. Depuis mon jeune âge j’apprécie contempler de « beaux » bâtiments ou édifices, aussi bien des monuments historiques – le Colisée de Rome me fascine – que des créations plus contemporaines. Inspirée par des architectes comme Le Corbusier ou Frank Lloyd Wright, le côté improbable de leurs conceptions me plaît énormément. Cette formation en alternance était donc une évidence pour moi. Elle correspond pleinement à mes attentes. En mêlant pratique et théorie, je peux toucher tout de suite du doigt la réalité du métier mais également me forger une culture solide et nécessaire. Le rythme est intensif mais idéal pour se former en peu de temps.


2/ Être une femme dans ce domaine d’activité. Sujet ou pas ?

La question ne se pose même pas. Au sein de la formation, totalement mixte d’ailleurs, je n’ai jamais perçu de défiance. Même ressenti en entreprise, pas de remise en question ni souci de positionnement ou crédibilité. J’ai intégré un cabinet d’architectes dans lequel je me sens chez moi, avec une prise en charge qui est incroyable. C’est donc à l’aise et confiante que j’avance à leurs côtés.

3/ Quelles qualités faut-il pour se lancer dans ce métier ?

Une grande détermination -et je n’en manque pas – de la rigueur et de l’investissement, mais surtout une bonne dose de créativité, d’imagination et une part de rêve bien sûr… Personnellement, j’ai soif de comprendre donc d’apprendre. D’ailleurs, hors cadre scolaire, je dessine énormément, et de tout, même des bâtiments ! Et je les mets en couleur, ça apporte de la vie ! Mais ce qui me semble le plus important est de dépasser ses craintes, et oser. Oser croire en ses rêves, ne pas douter un seul instant de sa légitimité, et avancer. Je me projette déjà dans la suite, peut-être vers un BTS puis une Licence « économie de la construction et agencement d’intérieur ». Je peux affirmer avec fierté que je suis enfin à ma place.


Claire - CAP Charpentier Bois - 32 ans

1/ Pourquoi être passée d’infirmière à future charpentière ?

Tout d’abord préciser que c’est un choix totalement mûri ! Me reconvertir était une intention de longue date, l’envie s’est transformée en réalité en septembre dernier. Forte de huit années dans le milieu médical, où j’ai appris la dureté d’un métier et le travail en équipe, j’ai eu à cœur de me diriger dans une voie qui aurait davantage de sens pour moi, l’artisanat. Une sorte d’acte militant à mes yeux ! Opter pour un CAP Charpentier Bois était une façon d’approcher un matériau que j’apprécie particulièrement, et de rester fidèle à qui j’étais, avec des aspirations et convictions davantage tournées vers le travail manuel et l’écologie.

2/ Comment avez-vous abordé cette reconversion au sein du Centre de Formation ?

Vous me croirez si je vous dis que j’étais très enthousiaste ? Le fait d’entrer chez les Compagnons du Tour de France était excitant. Mon leitmotiv c’est l’entraide, le fait de pouvoir compter les uns sur les autres, d’avoir besoin les uns des autres pour accomplir des choses. C’est en cela que l’apprentissage répond à mes attentes : il permet de s’immerger immédiatement dans une ambiance de travail où l’on se forme aux côtés d’autres apprenants – on est dans le partage d’expérience - et aux côtés de professionnels qui ont à cœur de transmettre un savoir-faire.


3/ Un message aux femmes qui hésiteraient à se lancer ?

Ne surtout pas se créer de freins ! Pour différentes raisons. Je suis la seule femme au sein de la section et ce n’est ni une question pour moi, ni pour les autres apprenants. plus jeunes ont même déconstruit les rapports patriarcaux qui gangrènent encore parfois la société. Les plus jeunes avancent sur la déconstruction des rapports patriarcaux qui gangrènent encore la société. Il reste du chemin à parcourir, mais le fait de travailler avec eux permet de faire évoluer leur regard. Dans ma classe, ils sont respectueux de mon choix de devenir charpentière et soucieux de mon bien-être. Une approche que je retrouve dans mon entreprise. Je sais que ce n’est pas partout comme ça malheureusement. Mais plus nous serons nombreuses, plus les mentalités évolueront. Davantage de mixité dans ce type de métier est une vraie richesse, on se complète et on évolue ensemble. Et il faut passer outre les appréhensions liées aux potentielles différences physiques, car avec les nouvelles technologies une femme est capable de manipuler du lourd au même titre qu’un homme, à condition, encore une fois, de s’entraider.

4/ Et la suite ?

Ne pas se précipiter, continuer à apprendre, à se former, pour devenir une bonne professionnelle. Le temps de la pratique est essentiel. Donc jouer la carte de l’humilité, en intégrant des missions courtes en intérim par exemple, ou des chantiers en lien avec les monuments historiques. Je suis persévérante, j’arriverai un jour à mes fins : monter une SCOP et privilégier le travail collaboratif fait partie de mes ambitions !


Marina - TP Conducteur de Travaux du Bâtiment en Génie Civil - 40 ans

1/ Le mythe de la reconversion réussie, info ou intox ?

Complètement « info » ! Et j’en profite d’ailleurs pour m’adresser et encourager les femmes qui me liront : venez, soyez curieuses, je vous passe le relai en toute confiance. Je suis tellement satisfaite d’avoir osé cette reconversion, et reconnaissante à mon entourage pour le soutien. J’ai eu une première vie professionnelle dans le secteur du bricolage, orienté cuisine et salle de bain. Mais à force de me pencher sur les projets et les plans des clients, j’ai eu envie de comprendre la conception. Un bilan de compétences plus tard, j’ai intégré les Compagnons en double cursus, baccalauréat professionnel Technicien d’études en bâtiment option assistant en architecture et BIM modeleur. Les stages effectués sur les chantiers sur cette même période m’ont convaincue de la nécessité d’aller plus loin dans mon apprentissage et de poursuivre vers le titre de conducteur de travaux.


2/ Votre avis sur l’alternance ?

On ne va pas se mentir, le rythme est éreintant. Mais lorsqu’on aime ce que l’on fait on puise l’énergie nécessaire. Le gros atout de ce mode d’apprentissage est qu’il permet une immersion directe en entreprise, idéal pour se former sur le terrain et auprès des autres. Me concernant, j’ai intégré une entreprise de construction et rénovation de maisons individuelles, dont la gérante est une femme d’ailleurs. Autant vous dire qu’être une « candidate » n’a eu aucun effet à ses yeux, elle a totalement privilégié mon niveau de compétences lors de l’embauche. Femme ou homme, même traitement ! Surtout que par ailleurs, cet univers tend progressivement vers plus de mixité. L’alternance apporte bien plus que des connaissances, elle permet de belles rencontres !

3/ Quels sont les avantages à être une femme dans ce métier ?

Lorsqu’elle m’a recrutée, ma patronne m’a justement rassurée d’emblée à ce sujet en m’expliquant qu’il y avait de très bons côtés à être une femme dans le bâtiment. Le sens de l’organisation et de l’analyse, la patience ou encore la maîtrise de soi, autant de qualités qui viennent apporter une touche supplémentaire appréciable et appréciée dans le BTP ! Plus sérieusement, nous portons peut-être une vision un peu différente, qui par conséquent favorise le partage d’expériences. Cette profession oblige à énormément d’interactions avec d’autres corps de métiers, elle est humainement très enrichissante. Aujourd’hui, lorsque je regarde dans le rétroviseur, je suis heureuse. J’ai bien fait de ne pas me fier aux préjugés, les miens comme ceux des autres, car je suis totalement dans mon élément !


Ces portraits ont été réalisés par la journaliste pigiste Séverine MARTIN. Elle a fait un travail formidable en retranscrivant avec beaucoup de force et d'émotions la détermination et la volonté de ces femmes.

Nous sommes très fiers de nos apprenantes et sommes très heureux d'avoir travaillé avec Séverine sur ce beau projet. Un grand merci à elle.


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vendredi 15 mars 2024

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